« Les ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur ont accepté le transfert, pour que les Seychelles poursuivent les neuf pirates somaliens présumés capturés en haute mer par la marine royale danoise participant aux opérations Atalante », la patrouille anti-piraterie de l’Union européenne, a indiqué la police dans un communiqué.
Selon les autorités seychelloises, les pirates présumés ont été appréhendés le 10 novembre après avoir attaqué la veille un bateau danois, le M/V TORM KANSAS. Le navire danois avait, toujours selon Victoria, réussi à repousser l’attaque puis demandé de l’aide pour arrêter les assaillants.
Avant de s’en prendre au bateau danois, les pirates présumés auraient tenté de prendre d’assaut un autre navire, portant pavillon de Hong Kong, le M/V ZHONGJI No1, a poursuivi la police.
Mais là encore, « du personnel de sécurité armé à bord a répliqué et repoussé leur attaque », a-t-elle ajouté.
Les suspects, âgés de 14 à 35 ans ont été remis samedi après-midi aux autorités des Seychelles, précise encore le communiqué.
La piraterie somalienne a largement diminué ces dernières années, à la faveur, notamment, des patrouilles de flottes internationales dans le golfe d’Aden et plus au large dans l’océan Indien, ainsi que de la présence de gardes armés à bord des bateaux commerciaux qui traversent ces eaux.
En janvier 2011, les pirates détenaient 736 otages et plus de 32 navires marchands. Aujourd’hui ils ne détiennent qu’un seul bateau d’importance et une cinquantaine de marins originaires du Bangladesh, de Chine, d’Inde, d’Indonésie, d’Iran, des Philippines, du Sri Lanka, de Thaïlande, du Vietnam, auxquels s’ajoutent une trentaine de pêcheurs yéménites.
Ces dernières années, le déploiement de l’armada internationale pour lutter contre la piraterie somalienne n’a cependant pas été sans conséquences pour un pays comme les Seychelles: les pirates somaliens ont étendu leur périmètre d’action dans l’océan Indien, notamment vers le très touristique archipel.
Les Seychelles, composées de 115 îles, acceptent depuis 2010 de juger les pirates somaliens présumés.