« Après une enquête pénale complète et solide sur les circonstances entourant les employés licenciés par P&O Ferries, nous avons conclu que nous n’engagerons pas de poursuites pénales », a indiqué un porte-parole du Service de l’insolvabilité dans un communiqué publié vendredi.
Cette agence du gouvernement est chargée notamment de poursuivre les auteurs d’infractions au nom du ministère des Entreprises.
Une enquête civile est toujours en cours.
L’entreprise avait licencié le 17 mars du jour au lendemain 800 marins pour les remplacer par des travailleurs externalisés payés largement sous le salaire minimum britannique.
P&O n’a cessé de répéter que son modèle de coûts n’était pas tenable et l’entreprise, frappée de plein fouet par la pandémie et l’effondrement des voyages internationaux, perdait 100 millions de livres par an.
Le secrétaire général de Nautilus International, un syndicat qui représente les professionnels de la mer, Mark Dickinson, a jugé « profondément décevante » la décision de ne pas poursuivre pénalement P&O ajoutant qu’elle « sera accueillie avec frustration et colère par les 786 marins et leurs familles qui se sont fait si cruellement rejetés par P&O Ferries ».
Il a souligné que cette annonce intervient « après que la société mère de P&O Ferries a annoncé des bénéfices records ».
Un porte-parole du gouvernement a également regretté cette décision, affirmant à la BBC qu’ « étant donné leur très mauvais comportement, il est très décevant que l’entreprise ne fasse pas l’objet de poursuites pénales. »