« L’un des grands défis au Pérou mais aussi dans de nombreux autres pays dans le monde c’est le problème de la pêche illégale, non répertoriée et non régulée », a affirmé le secrétaire d’Etat après s’être baladé autour des étales de poisson de ce marché artisanal de bord de mer à Chorrillos, dans la lointaine banlieue de Lima.
« Il s’agit d’un défi croissant et de quelque chose qui ne reçoit pas l’attention qu’il mérite », a-t-il estimé, ajoutant que la pêche illégale fait des dégâts économiques et environnementaux considérables.
Les pêcheries artisanales représentent au moins 67.000 pêcheurs au Pérou et génèrent environ 1,5 milliard de dollars de revenus annuels, selon des chiffres officiels.
M. Blinken a annoncé à cette occasion l’octroi d’une aide de 18,2 millions de dollars afin de combattre la pêche illégale au Pérou et dans le pays voisin, l’Equateur, dans le cadre d’un programme baptisé « PourlaPêche ».
Au pays du ceviche – Lima compte aussi parmi les meilleurs restaurants au monde –, la visite du chef de la diplomatie américaine n’est pas passée inaperçue.
M. Blinken a échangé avec des responsables de la pêcherie locale et des vendeurs fiers de montrer les prises du jour.
Personne n’a prononcé le mot « Chine » mais le géant asiatique était dans tous les esprits, alors qu’il est régulièrement accusé d’envoyer des flottes pêcher illégalement loin de ses côtes.
M. Blinken achève vendredi une tournée de plusieurs pays d’Amérique latine qui l’aura mené en Colombie, au Chili et au Pérou où il a participé notamment à l’assemblée générale annuelle de l’OEA, une organisation qui regroupe les pays du continent américain du nord au sud.