LOorganisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dont le siège est à Rome, s’inquiète notamment dans un communiqué de la situation de milliers de petits pêcheurs, « les plus durement touchés par le typhon ».
En effet, selon les premières évaluations du ministère philippin de l’agriculture, le typhon « a détruit ou endommagé des dizaines de milliers de petites embarcations et de matériel de pêche, alors que les pertes essuyées par les plus grands navires commerciaux ont été moins importantes ».
Selon la FAO, « quelque 16.500 producteurs d’algues – essentiellement des femmes – ont également perdu leurs moyens d’existence ».
Le typhon a détruit les infrastructures de base: jetées, ports, installations de congélation, chambres froides, locaux de réparation et d’entretien des bateaux, marchés etc…
Il a également balayé les pontons utilisés pour la culture des huitres, les élevages de crabes, de moules, de même que les étangs à poissons.
« L’Organisation sollicite 5 millions de dollars (3,6 millions d’euros) pour commencer à restaurer les moyens d’existence des pêcheurs et des communautés côtières frappées par le typhon », déclare la FAO.
Rappelant l’expérience de l’après-tsunami dans l’Océan indien en 2004, la FAO prévient par ailleurs que la réparation des bateaux ne doit pas conduire à « dépasser la capacité de pêche actuelle ».
« Nous devons nous assurer qu’avec le temps, les bateaux ne seront pas supérieurs en nombre aux poissons », précise Rodrigue Vinet, représentant par intérim de la FAO aux Philippines.
Un soin particulier sera également porté sur l’aspect environnemental et écologique de l’effort de redressement de la pêche et de l’aquaculture philippins.
Selon le dernier bilan officiel du gouvernement philippin, Haiyan a causé la mort de 5.936 personnes, dont beaucoup n’ont pas été identifiées. Après le passage du typhon sur le centre des Philippines, le 8 novembre, quelque 1.800 personnes sont toujours portées disparues.