Le Canada veut rivaliser avec la Chine en Asie-Pacifique

Ottawa, 27 nov 2022 (AFP) – Le Canada a présenté dimanche une enveloppe de 2,3 milliards de dollars canadiens (1,65 milliard d’euros environ) pour sa stratégie économique et diplomatique dans la région Asie-Pacifique, où Ottawa souhaite se hisser en « partenaire authentique et fiable » face à la Chine.

Pour renforcer sa présence et son influence en Asie-Pacifique, Ottawa prévoit un renforcement de ses capacités militaires dans le Pacifique, avec notamment l’envoi d’une frégate, le développement des échanges commerciaux et des investissements, l’appui à des programmes « d’aide internationale féministe », le financement d’infrastructures « durables » et le renforcement du réseau diplomatique canadien, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« L’avenir de l’Indo-Pacifique est le nôtre; nous avons un rôle à jouer pour le façonner. À cette fin, nous devons être un partenaire authentique et fiable » parmi les alliés occidentaux, a fait valoir la cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly, dans ce communiqué.

« Cette stratégie envoie un message clair: le Canada est bien présent dans la région et il est là pour rester », a-t-elle insisté.

Cette feuille de route vise « à approfondir notre engagement dans l’Indo-Pacifique au cours des 10 prochaines années, en augmentant notre apport à la paix et à la sécurité régionales », indique le document.

Cette stratégie est dévoilée à la suite d’une tournée du Premier ministre Justin Trudeau et de Mme Joly dans la région, qui ont assisté à plusieurs sommets: celui de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à Phnom Penh, au Cambodge, celui du G20 à Bali, en Indonésie et celui du forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), à Bangkok.

Le Canada, à couteaux tirés avec la Chine, ne cache pas le fait que sa stratégie pour la région a été formulée en réaction à l’influence de Pékin.

« Il y a un problème fondamental avec le fait que la Chine, actuellement, ne respecte pas les normes internationales et tente de les modifier ou de les interpréter à son propre bénéfice », a estimé la ministre Joly auprès du quotidien québécois La Presse. « Il y a un risque géopolitique à faire des affaires en Chine », a-t-elle souligné.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE