« Non à la disparition d’ENVC! » pouvait-on lire sur des autocollants que plusieurs manifestants arboraient sur la poitrine, tandis qu’ils scandaient des mots d’ordre contre la suppression prévue de 609 emplois.
La plupart de ces manifestants étaient des salariés du chantier naval qui ont fait le déplacement jusqu’à Lisbonne en autocar.
Ils ont défilé entre le ministère des Finances et la résidence officielle du Premier ministre Pedro Passos Coelho, soutenus par la CGTP, principale confédération syndicale du pays.
Les protestataires ont également exprimé leur inquiétude quant à la décision du gouvernement d’attribuer à l’entreprise de construction portugaise Martifer la concession des terrains et des infrastructures d’ENVC.
Martifer s’est engagé à créer 400 emplois au sein d’une nouvelle société, West Sea, et de les proposer en priorité aux 609 salariés d’ENVC, qui seront licenciés par l’Etat portugais. Mais de nombreux salariés mettent en doute la capacité de Martifer, fortement endetté, à reprendre durablement l’entreprise.
Le gouvernement avait renoncé en avril dernier à privatiser le chantier naval, après l’ouverture d’une enquête par la Commission européenne sur des aides publiques de 180 millions d’euros accordées par l’Etat portugais.
« Il n’y a aucune décision définitive de l’Union européenne qui dicte la fermeture du chantier naval », a fait valoir Antonio Costa, porte-parole de la commission des travailleurs.
Vendredi dernier, environ 2.500 personnes avaient déjà manifesté à Viana do Castelo contre la fermeture du groupe.