« La SNCM veut vivre! La SNCM doit vivre! », était-il écrit sur un tract signé et distribué par des employés de toutes catégories devant les préfectures d’Ajaccio, Bastia et Marseille. A Ajaccio, ils étaient une centaine de manifestants, a constaté l’AFP.
« Les actionnaires (Etat, Veolia, Trandev) n’ont de cesse en coulisses de nous torpiller », accusent les salariés alors que la SNCM a remporté avec la Méridionale la délégation de service public et que les personnels acceptent des efforts de productivité de 25% demandés par le plan à long terme validé en conseil de surveillance.
Des délégations de salariés ont été reçues en préfectures.
Dans leur tract, ils ont dénoncé « le double jeu de l’Etat et du ministre des Transports (Frédéric Cuvillier) qui affirment vouloir +sauver le joyau de la Méditerranée+ et qui organisent en sous main la liquidation de la SNCM ». « Les actionnaires, avec la complicité de la région Corse, le mutisme d’une majorité de ses élus et le jeu trouble des dirigeants de notre pseudo-partenaire la Méridionale, ont programmé la fin de la SNCM! », est-il ajouté.
Ils demandent l’annulation d’une réunion prévue jeudi entre Jean-Marc Ayrault et les PDG de Veolia et Transdev, souhaitant que lui soit substituée une rencontre des actionnaires, de la direction et de représentants des salariés « dans laquelle l’Etat prendrait des engagements de continuité de la SNCM ».
A Marseille, la délégation était accompagnée par près de 200 personnes. « On en appelle au respect de la parole du Premier ministre et du gouvernement, d’autant que des solutions existent », a dit Maurice Perrin, élu CFE-CGC et représentant des salariés actionnaires.
Le syndicat de l’encadrement a invité les parlementaires et élus des collectivités locales à se réunir lundi au siège de la compagnie.
« La situation de la SNCM semble inextricable, l’État a pourtant la main, en tant qu’actionnaire principal, en direct et via Transdev », souligne la CGC-CFE.