Au moins 247 phénomènes aériens non identifiés ont été signalés depuis le dernier rapport de la direction des services de renseignement (DNI) en juin 2021, qui avait indiqué à l’époque en étudier déjà 144.
A ce nombre, s’ajoutent 119 cas d’apparitions de mystérieux aéronefs, exhumés d’anciennes archives accumulées au cours d’une vingtaine d’années, pour un total de 510 incidents, selon le rapport.
La plupart des nouveaux phénomènes ont été observés par des pilotes de l’US Navy et de l’US Air Force, note le renseignement américain.
Parmi ces incidents, près de 200 avaient une explication tout à fait banale. Ils étaient soit dus à des ballons, des drones soit à de la pollution aérienne, c’est-à-dire des oiseaux, des événements météo ou des sacs plastiques flottant dans le vent.
Mais d’autres n’ont aucune explication d’après la synthèse de la DNI, version non confidentielle du rapport présenté au Congrès.
Ces derniers font l’objet d’un examen approfondi du Pentagone, des agences de renseignement américaines et de la Nasa, non pas de peur qu’il s’agisse de véhicules extraterrestres mais par crainte des capacités d’espionnage inconnues de pays rivaux.
« Les phénomènes aériens non identifiés continuent à représenter un risque pour la sécurité aérienne et présentent une potentielle menace de récolte d’informations » émanant de pays ennemis, souligne ainsi le rapport.
En juin, la Nasa a annoncé le lancement d’une enquête de plusieurs mois sur la présence de ces objets, se mouvant par exemple de façon anormale ou très rapide dans notre atmosphère, et ne pouvant être expliqués en l’état actuel de nos connaissances.
De son côté, le Pentagone a créé en novembre 2021 un bureau chargé de rassembler et d’analyser l’ensemble des informations sur les ovnis face à la pression accrue du Congrès sur le sujet.
Washington s’inquiète notamment des capacités d’espionnage de la Chine à l’aide de drones ou d’autres moyens aéroportés.
« Nous prenons les signalements d’intrusions dans notre espace terrestre, maritime ou aérien très sérieusement et nous analysons chacun d’eux », a assuré jeudi le général Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.