Les services préfectoraux ont compté sept femmes et six enfants parmi les passagers, qui ont été « pris en charge par les services de l’Etat pour leur bilan sanitaire et leur placement en zone d’attente ».
« Ils feront ensuite l’objet d’entretiens avec l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) pour statuer sur leur admission au séjour », a ajouté la préfecture dans un communiqué.
Repéré au large des côtes de l’île il y a plusieurs jours, le bateau a été escorté vers le port de la pointe des Galets (ouest de l’île) par la gendarmerie nautique et a accosté vers 04H40 (01H40 à Paris).
Cette arrivée intervient alors que 46 migrants, également sri lankais, ont été reconduits dans leur pays vendredi, après avoir débarqué le 24 décembre.
Lors d’une conférence de presse vendredi après-midi, le préfet local, Jérôme Filippini, a expliqué que ces nouveaux migrants seraient aussi renvoyés au Sri Lanka dans une semaine, « s’ils n’ont pas vocation à rester ».
Quatre navires en provenance du Sri Lanka, avec un total de 122 passagers à leur bord, ont accosté sur l’île en 2022. Entre mars 2018 et avril 2019, 275 personnes en provenance du Sri Lanka étaient arrivées à La Réunion.
Sur l’ensemble des 397 migrants, qui ont tous demandé l’asile, 121 ont été autorisées à rester sur le territoire français.
« Notre message est: +La Réunion n’est pas une bonne destination pour ces odyssées dangereuses+ », a déclaré M. Filippini.
Près de 4.000 km d’océan séparent La Réunion du Sri Lanka, pays de 22 millions d’habitants miné par une crise économique profonde.
« On essaie toujours de savoir comment fonctionnent les filières de passeurs. La question reste de savoir s’il y a des représentants de ces filières à La Réunion », a souligné le préfet.
« Les autorités sri lankaises démantèlent des départs organisés par des passeurs. Mais il y aura sûrement d’autres arrivées dans les jours et les mois prochains » a conclu le représentant de l’Etat.