Les autorités danoises avaient rapatrié cet homme de 41 ans –qui se présente simplement comme « Lucky »– pour des raisons humanitaires puis l’avaient jugé pour des faits survenus dans les eaux internationales au large des côtes nigérianes.
Dans la soirée du 24 novembre 2021, des pirates présumés se trouvant à bord d’une embarcation en mer ont ouvert le feu en premier sur un hélicoptère de la marine danoise qui patrouillait pour prévenir les actes de piraterie.
Quatre pirates présumés ont été tués, un cinquième serait passé par-dessus bord et trois autres ont été arrêtés par les militaires danois puis libérés en mer, selon les autorités danoises.
En revanche, Lucky n’a pu être relâché car il a été amputé sur le lieu même de l’accrochage après avoir été blessé à la jambe gauche lors de l’échange de tirs.
Transféré au Danemark, il a été reconnu coupable mais sans être condamné à une peine de prison. Il se trouve désormais, en situation irrégulière, dans un centre de retour.
« Je ne veux pas vivre la vie que je vivais avant, c’est trop exigeant physiquement, je ne peux pas le faire avec une seule jambe », a-t-il expliqué à la télévision danoise DR.
« Si je retourne en Afrique, j’ai besoin d’être fort, d’avoir un avenir. Il faut pouvoir travailler dur si l’on veut survivre, et je ne peux pas le faire maintenant », a-t-il justifié.
D’après la chaîne de télévision, il est en attente de prothèse.
Longtemps point noir des armateurs, le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5.700 km du Sénégal à l’Angola, a enregistré une chute de la piraterie grâce aux efforts conjoints des pays côtiers et d’Etats européens.
Au 21 novembre 2022, seulement une vingtaine d’accrochages avaient été recensés dans le Golfe de Guinée. Il y en avait eu 52 en 2021 et 115 en 2020, selon le Maritime Information Cooperation & Awareness Center.