« Il y a une différence entre le militaire et le politique », a déclaré le général Siphiwe Sangweni, responsable des opérations conjointes au sein des forces armées sud-africaines, lors d’une conférence de presse au port de Richards Bay (est).
L’armée est « guidée par le gouvernement » mais doit aussi apprendre de nouvelles compétences auprès d’autres armées pour protéger le pays et contribuer aux missions internationales de maintien de la paix, a-t-il expliqué.
« D’autres pays auront certes une autre approche que nous » de ces exercices conjoints avec la Russie et la Chine mais « chaque pays est souverain et a le droit de gérer les choses comme il considère qu’elles doivent l’être », a-t-il souligné.
« La coopération et la coordination avec toutes les autres armées est quelque chose de très important pour nous », a ajouté le général Sangweni.
L’Afrique du Sud a annoncé le mois dernier l’organisation de ces exercices conjoints avec les Marines russe et chinoise « dans le but de partager des compétences et des connaissances opérationnelles », en précisant que la Russie en était le pays pilote.
Les opérations, qui impliquent plus de 350 militaires sud-africains, doivent se poursuivre pendant plusieurs jours au large de Durban (sud-est), plus grand port d’Afrique australe sur l’océan Indien, et de Richards Bay, à quelque 180 km plus au nord.
Une frégate militaire russe équipée de missiles hypersoniques Zircon et un navire de guerre chinois doivent notamment y participer.
L’Afrique du Sud a affirmé adopter une position neutre depuis le début de l’invasion russe en Ukraine il y a près d’un an, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou et disant préférer le dialogue pour mettre fin à la guerre.
Ces exercices navals conjoints avec la Russie suscitent l’inquiétude des Etats-Unis et de l’Union européenne, qui les jugent particulièrement inappropriés à quelques jours du premier anniversaire de l’invasion russe lancée le 24 février.