« Les personnes qui détiennent et transportent des spécimens protégés doivent pouvoir justifier à tout moment de la régularité de cette détention. A défaut, elles s’exposent à des sanctions », a déclaré Yves Bourlieux, directeur régionale des douanes de Bretagne, au cours d’une cérémonie.
Les coraux en question avaient été mis en vente sur eBay et Le Bon Coin par un retraité finistérien d’une soixantaine d’années, qui les avait rapportés à l’issue de séjours touristiques. Il a déclaré ne pas savoir qu’il était interdit de vendre ces espèces protégées par la convention CITES, dite convention de Washington.
En 2021, les agents des douanes ont saisi 44.454 spécimens d’espèces protégées, parmi lesquels 320 coquillages et coraux.
« Ce trafic est considéré comme le quatrième le plus rentable dans le monde, après le trafic de drogue, d’êtres humains et d’armes », a expliqué M. Bourlieux.
Les coraux seront exposés au centre de culture scientifique et aquarium Océanopolis, qui accueille 415.000 visiteurs par an à Brest.
Parmi les coraux remis par les douanes, figure une espèce des Caraïbes, « qui a quasiment disparu du milieu naturel », selon Dominique Barthélémy, conservateur en charge du milieu vivant à Océanopolis.
« Dans le scénario le plus optimiste du GIEC (groupe d’experts sur le climat, ndlr), 99% des récifs coralliens auront disparu en 2100 à cause du réchauffement climatique », a-t-il expliqué.
« On doit mettre toute notre énergie pour leur donner une petite chance de survie. La pollution et le tourisme viennent accentuer la pression sur les coraux alors que certaines espèces auraient des chances de survie », a ajouté M. Barthélémy.