Ces armes à longue portée seront d’abord déployées sur des navires de surface existants, puis sur cette nouvelle flotte de sous-marins à propulsion nucléaire, a déclaré le ministre de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy.
La capacité de « frappes à longue portée est au coeur » de la stratégie australienne de défense consistant à « maintenir l’adversaire à distance », a souligné M. Conroy.
L’Australie avait annoncé en septembre 2021 l’achat de missiles de croisière américain Tomahawk, par la voix de son Premier ministre de l’époque Scott Morrison.
Le département d’Etat américain a donné son feu vert à cette vente, a annoncé jeudi le Pentagone. Le montant de l’opération a été évalué par l’Agence américaine de coopération pour la sécurité de la défense à 895 millions de dollars américains (840 millions d’euros), y compris la maintenance et le soutien logistique.
Cet équipement, qui sera dans un premier temps affecté aux destroyers australiens de la classe Hobart, dotera l’Australie d’un arsenal embarqué d’un rayon d’action de plus de 1.000 kilomètres.
Cette annonce intervient après le lancement lundi par les dirigeants américains, britanniques et australiens de l’alliance AUKUS pour construire en Australie une nouvelle génération de sous-marins nucléaires après l’achat par Canberra de jusqu’à cinq sous-marins à propulsion nucléaire américains de classe Virginia au début des années 2030.
Cette acquisition de sous-marins capables de parcourir de grandes distances sans avoir à remonter à la surface doit placer l’Australie en première ligne des efforts déployés par les Etats-Unis pour contrer l’expansion militaire chinoise.
La conclusion de l’alliance AUKUS entre les trois pays, avec pour corollaire l’annulation par Canberra du contrat d’acquisition de 12 sous-marins français, avait donné lieu en 2021 à une crise diplomatique avec la France, qui avait crié à la « trahison ».
Fin février, le Japon avait également annoncé l’achat de 400 missiles Tomahawk aux Etats-Unis.