« Le salon Nautic a bien un avenir à la condition sine qua non de se réinventer complètement », a plaidé Fabien Métayer, le directeur général de la FIN, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association.
Traditionnel rendez-vous majeur pour la filière en France, organisé porte de Versailles à Paris début décembre, le salon exposait pendant neuf jours des bateaux à voile et à moteurs ainsi que toutes les activités liées à la plaisance et aux activités nautiques.
Mais il avait été contraint de réduire la voilure ces dernières années malgré la conjoncture favorable du secteur, et sa fréquentation s’était tassée, passant de 204.000 visiteurs en 2018 à 152.000 en 2022 pour sa 61e édition.
« Au vu des contraintes logistiques, de temps et de ressources, la décision a été de ne pas tenir de salon en 2023 pour se consacrer au +Neo Nautic+ », la réinvention du salon nautique, a expliqué Fabrice Lacoume, vice-président de la FIN.
Car il n’est pas question de renoncer à cet événement structurant de la filière nautique en France. « Dès qu’une filière perd son événement, elle s’appauvrit », a justifié Renaud Hamaide, président de l’Union française des métiers de l’événement (Unimev).
L’objectif est d’organiser un événement annuel en octobre, à partir de 2024, sur une durée ramenée de 9 à 6 jours, « à la fois indoor et outdoor » à Paris ou dans sa région, a détaillé M. Lacoume.
« Si possible autour de la Seine: un bateau c’est à voir dans son milieu naturel », a ajouté Fabien Métayer.
Avec un chiffre d’affaires de 4,95 milliards d’euros pour l’ensemble de la filière en 2021/2022, la filière nautique et de la plaisance représente 42.000 emplois direct et connaît un rebond de son activité depuis la crise du Covid-19.