Depuis vendredi des centaines de personnes voyageant en autocars, en particulier des jeunes en voyage scolaire en ce début de vacances de Pâques, ont dû patienter parfois plus de 12 heures avant de monter sur un bateau et de longues files d’attente se sont formées aux abords du port.
Le trafic « est maintenant circonscrit dans l’enceinte du port, prêt pour procéder aux contrôles d’immigration », a indiqué le port en début de soirée sur Twitter.
« Le port de Douvres continue de travailler avec les opérateurs de ferries et les agences aux frontières pour permettre aux passagers des cars restants de voyager le plus vite possible », a-t-il ajouté en réitérant ses excuses.
Selon des témoignages de passagers sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont encore attendu plus de 10 heures dimanche pour pouvoir embarquer vers la France.
En cette période de départ massif en vacances pour de nombreux Britanniques, le port de Douvres a connu un afflux plus important qu’anticipé dès vendredi alors qu’au même moment les conditions météorologiques ont compliqué l’embarquement sur les ferries.
Les perturbations se sont prolongées toute la journée de samedi et celle de dimanche, suscitant la colère de nombreux passagers ou de parents d’enfants bloqués dans le port.
« Mon fils est assis dans un car depuis 18h30 hier (samedi) et ils n’ont toujours pas embarqué! », s’insurgeait par exemple Chet sur Twitter dimanche matin.
Rosie Paearson, voyageant avec son mari et ses deux fils, a dû attendre 16 heures avant d’embarquer. « C’était une vraie pagaille », a-t-elle déclaré à l’agence de presse PA. « Personne ne nous a rien dit pendant les 16 heures », a-t-elle ajouté.
Un début de polémique est né sur le rôle du Brexit dans ces importants retards. Le port et plusieurs compagnies de ferries britanniques ont mis en avant la longueur des contrôles par la police française aux frontières, qui doit désormais vérifier les passeports de tous les passagers.
Mais, interrogée sur Sky News dimanche matin, la ministre de l’Intérieur Suella Braverman a estimé que « ce n’est pas juste de dire que c’est une conséquence négative du Brexit ».
Ce n’est pas la première fois que de tels embouteillages se forment au port de Douvres. La circulation avait notamment été problématique fin juillet à l’occasion des départs en vacances pour les Britanniques.
Le gouvernement britannique avait mis en cause la France et ses effectifs insuffisants à la frontière, ce qu’avait démenti Paris. Côté français, on avait pointé le rôle du Brexit, et les contrôles plus long qui en découlent.
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