« Ce mouvement aura été éprouvant pour tous (…) J’estime que nos efforts ont payé et que la Commission (européenne) et le gouvernement nous ont donné satisfaction sur les deux points principaux », a déclaré le président du comité national, Olivier Le Nézet, dans un communiqué.
Le comité national estime avoir obtenu des « assurances » du commissaire européen à l’Environnement et à la Pêche Virginijus Sinkevicius, lors d’une réunion dimanche à Bruxelles où des représentants des pêcheurs se sont rendus avec le secrétaire d’Etat à la Mer Hervé Berville.
A l’issue de cette rencontre, le gouvernement français a annoncé que le commissaire européen avait « réaffirmé » qu’aucune « interdiction des engins de fond dans les aires marines protégées » ne serait imposée aux Etats membres.
La mesure annoncée le 21 février dans le cadre d’un plan d’action européen plus général, visait à protéger poissons, coquillages et crustacés mais aussi des tortues et oiseaux marins menacés par l’usage d’engins de fonds mobiles (chaluts, dragues, palangres, casiers…) dans des aires qui devraient couvrir jusqu’à 30% des eaux européennes en 2030.
Jugée trop lointaine par certaines ONG environnementales, elle avait suscité une levée de boucliers des pêcheurs en France, où elle menacerait « près d’un tiers de la flotte » selon le comité national.
Deuxième point cristallisant la colère des pêcheurs: la récente décision du Conseil d’Etat imposant d’ici six mois la fermeture de certaines zones de pêche en Atlantique afin de préserver les dauphins, dont les échouages se sont multipliés dans le golfe de Gascogne.
Le comité a assuré à l’AFP avoir obtenu du gouvernement « la garantie qu’il y aurait une remise à plat de ce plan cétacés », pour travailler sur la « mise en cohérence des différentes mesures »: géolocalisation des navires, installation de caméras et dispositifs répulsifs, ainsi que mise en place de « fermetures spatio-temporelles » de certaines zones de pêche.
Le comité indique aussi que « l’Etat a pris l’engagement » de verser sous quatre semaines les « aides économiques en souffrance », notamment celles liées aux arrêts temporaires de la pêche à la sole et les aides carburant.
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