Longue de 10 mètres, la frêle embarcation, à bord de laquelle ne se trouvaient pas de gilets de sauvetage, a été localisée vers 19h30 (18h30 GMT) à environ 80 milles (près de 130 km) de l’île par les hélicoptères militaires déployés en Méditerranée dans le cadre du dispositif « Mare Nostrum ».
« Compte tenu du fait que la mer était houleuse, du nombre élevé de personnes présentes sur le bateau et des conditions précaires de navigation, une procédure d’urgence a été lancée à 20h11 (19h11 GMT) », explique un communiqué de la Marine militaire.
Le transfert des 233 migrants, parmi lesquels 7 femmes, à bord du San Marco, un navire militaire, a immédiatement suivi.
Originaires d’Erythrée, du Nigeria, de Somalie, de Zambie et du Pakistan, les migrants ont été récupérés sains et sauf.
« Sur indication du ministère de l’Intérieur », ils ont été dirigés vers le port d’Augusta (Sicile), où ils étaient attendus dans la soirée de jeudi, précise encore le communiqué.
Des milliers d’immigrants, provenant d’Afrique sub-saharienne, mais aussi du Moyen-Orient et d’Asie centrale tentent chaque année la traversée vers ce qu’ils croient être l’eldorado européen, en versant des milliers d’euros à des passeurs sans scrupules.
Début octobre, au moins 400 personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont trouvé la mort dans deux naufrages dans la zone de Lampedusa, principale porte d’entrée en Europe des migrants arrivant d’Afrique.
Devant l’afflux des migrants, et pour éviter la répétition de tels drames, le gouvernement italien a lancé à la mi-octobre l’opération « Mare nostrum » -nom donné à la Méditerranée du temps de l’empire romain – visant à renforcer son dispositif militaire dans la zone.