« Nous allons engager une procédure contre Corsica Ferries. Nous considérons qu’il y a une distorsion de concurrence, et que nous ne travaillons pas avec les mêmes règles », a indiqué à l’AFP Pierre Jaumain, porte-parole de la compagnie.
Cette annonce fait suite à une assemblée générale dans la matinée à Marseille au siège de la société, au cours de laquelle les syndicats ont demandé à la direction de reprendre à son compte cette plainte déjà déposée par la CGT-marins auprès de la Commission européenne.
Le syndicat majoritaire avait indiqué le 20 décembre avoir saisi la Commission européenne « pour aide d’Etat illégale aboutissant à des pratiques anticoncurrentielles », en référence à une « aide sociale directe » aux passagers d’environ 180 millions d’euros dont aurait bénéficié depuis 2002 la société privée Corsica Ferries.
Cette « aide sociale », qui visait à l’origine à soutenir les personnes dépendantes, en difficulté et les jeunes, a été dévoyée de cet objectif au bénéfice d’un versement forfaitaire au transporteur, accusent les plaignants.
Les syndicats de la SNCM estiment plus généralement que Corsica Ferries exerce un « dumping social et fiscal » grâce à son pavillon italien international.
L’annonce de la direction intervient au deuxième jour d’une grève très suivie à la SNCM qui paralyse le trafic, sur fond de conflit autour de l’actionnariat de la compagnie.