Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, qui a conclu dimanche une visite de quatre jours en Ukraine, a appelé les entreprises françaises, « dès maintenant », à « être au rendez-vous, notamment dans le secteur des transports ».
Selon le ministère français de la Transition écologique, « les dernières évaluations estiment à 383 milliards d’euros le coût de la reconstruction de l’Ukraine » dont 83 milliards rien que pour les infrastructures de transports.
M. Beaune « a pris l’initiative de réunir à son retour en France les dirigeants des principales entreprises françaises du secteur des transports pour accélérer leur mobilisation pour l’Ukraine », a ajouté le ministère dans un communiqué.
En attendant, la France a promis de faire « don de bateaux pilotes » et de mobiliser « l’expertise technique d’HAROPA Ports (gestionnaire des ports de la Seine, NDLR) afin d’accroître les exportations de céréales ».
Elle enverra en outre « des bus supplémentaires à l’Ukraine pour assurer le transport scolaire, en plus de la trentaine de véhicules déjà livrés », selon le texte.
Et Paris s’est engagé « à fournir 20.000 tonnes de rails à l’Ukraine, pour reconstruire plusieurs centaines de kilomètres de chemins de fer » endommagés par les combats et bombardements, et « une dizaine de groupes électrogènes d’1,5 tonne supplémentaires, en plus de la vingtaine livrée dans les prochaines semaines aux chemins de fer ukrainiens ».
Enfin, « la France accueille 10 contrôleurs aériens instructeurs ukrainiens à l’ENAC (Ecole nationale de l’aviation civile, NDLR) pour préparer la réouverture du ciel ukrainien », a précisé le ministère.
« Depuis le début du conflit, la France apporte un soutien militaire qui est très important mais il y a aussi un soutien civil, y compris dans l’effort de guerre, qui est vital », a expliqué M. Beaune, cité dans le communiqué.