Le Polar Star des garde-côtes américains a accepté une demande australienne d’assistance au navire russe Akademik Chokalskiï, immobilisé depuis le 24 décembre à une centaine de kilomètres à l’est de la base française Dumont d’Urville.
Il devrait aussi tenter de libérer le brise-glace chinois Xue Long (Dragon des neiges), grâce auquel les passagers du bâtiment russe ont été évacués par hélicoptère jeudi.
Pourtant équipé pour se frayer un passsage dans les glaces les plus épaisses, le Xue Long s’est à son tour retrouvé prisonnier de la banquise, victime de l’environnement extrême du continent blanc.
La navire chinois est cerné par une couche de glace épaisse par endroits de 4 mètres, à une vingtaine de kilomètres des eaux libres, selon des journalistes de l’agence de presse officielle chinoise Chine Nouvelle, présents à bord.
Les glaces flottantes et la position constamment changeante d’un iceberg à la dérive rendent périlleuse toute tentative de dégagement. Une fenêtre pourrait cependant s’ouvrir lundi.
« Les prévisions météo et l’état de la glace montrent que des conditions favorables pourrait apparaître lundi, avec des vents susceptibles d’éloigner la glace », a expliqué un responsable des programmes chinois en Antarctique, Qu Tanzhou, cité par le China Daily.
Le Polar Star a quitté les Etats-Unis début décembre afin d’ouvrir un chenal pour les navires approvisionnant la base scientifique MacMurdo.
Il est parti de Sydney dimanche avec du matériel et des provisions, a indiqué l’Autorité australienne de sécurité maritime (Amsa).
Ce navire de 122 mètres de long peut fendre 1,8 mètre de glace à trois noeuds de vitesse (environ 5 km/h) et jusqu’à six mètres de banquise selon la manoeuvre dite d' »éperonnage ».
Il lui faudra une semaine pour attendre la Commonwealth Bay où sont piégés les deux bateaux.