« Une flottille de l’APL (Armée populaire de libération) de trois navires, menée par le porte-avions Shandong, a traversé le détroit de Taïwan vers midi aujourd’hui », a déclaré le ministère de l’île dans un communiqué.
Les navires se sont dirigés « à l’ouest de la ligne médiane en direction du nord », a-t-il ajouté, en référence à cette frontière invisible tracée unilatéralement par les Etats-Unis durant la Guerre froide, que Pékin refuse de reconnaître.
Si la présence de navires de guerre chinois dans le détroit de Taïwan est constamment surveillée et fait l’objet d’annonces presque quotidiennes par Taipei, celle du porte-avions Shandong est inhabituelle.
Les forces armées taïwanaises « ont surveillé la situation et chargé des avions (de patrouille aérienne civile), des navires de la marine et des systèmes de missiles terrestres de répondre à ces activités », a précisé le ministère de l’île.
La Chine considère Taïwan comme une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Les relations entre Pékin et Taipei, au plus bas depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a plus de 10 ans, se sont encore dégradées ces dernières années et la Chine a multiplié les incursions militaires autour de l’île.