Les trois corps « se trouvaient dans un état de décomposition avancée » et il était impossible de déterminer leur sexe, a souligné une porte-parole des garde-côtes.
Ils ont été repêchés à l’ouest de la péninsule du Péloponnèse, dans la zone où un chalutier vétuste transportant des centaines de migrants a fait naufrage mercredi matin, a précisé la porte-parole à l’AFP.
Interrogés, les garde-côtes n’étaient toutefois pas en mesure de confirmer que les trois corps repêchés étaient ceux de migrants ayant péri dans le naufrage.
Seules 104 personnes ont pu être secourues à ce jour, dont 47 Syriens, 43 Egyptiens, 12 Pakistanais et deux Palestiniens, selon un décompte mercredi des autorités grecques.
De nombreux proches de migrants qui se trouvaient à bord du bateau naufragé, se sont rendus ces derniers jours en Grèce en quête de nouvelles des victimes.
Plus de 140 Syriens se trouvaient à bord et un grand nombre d’entre eux sont portés disparus, ont indiqué à l’AFP des proches.
Un candidat de droite aux prochaines législatives, a été exclu vendredi soir de son parti, la Nouvelle-Démocratie (ND de l’ex-Premier ministre Kyriakos Mitsotakis) en raison de ses propos jugés racistes après ce naufrage au large de Pylos (sud).
Tout en déplorant la perte « tragique » de migrants dans les eaux de la Méditerranée, dont « des enfants », le candidat à la députation sous l’étiquette ND Spilios Kriketos avait affirmé jeudi que la Grèce « ne peut pas tolérer plus de migrants », accusant la plupart d’entre eux de voler, lors d’un entretien sur la chaîne YouTube Kontra.
Ces propos ont soulevé un tollé. Le principal parti d’opposition de gauche, Syriza, les a qualifiés « de récital raciste » et a demandé à la ND d’exclure Spilios Kriketos.
Des experts et des ONG ont mis en cause les gardes-côtes grecs qui auraient dû intervenir plus tôt et porter secours au navire, selon eux.
Des médias et ONG ont à plusieurs reprises accusé la Grèce de procéder à des refoulements « illégaux » de migrants en mer Egée, des critiques rejetés toutefois par le gouvernement.
Ces quatre dernières années, le Premier ministre et dirigeant de Nouvelle-Démocratie (ND) Kyriakos Mitsotakis a mené un tour de vis sécuritaire, marqué par le verrouillage des frontières, pour lutter contre ce qu’il considère comme une « invasion » de migrants depuis la Turquie voisine, et un renforcement du dispositif policier.