L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a approuvé ce plan du gouvernement japonais pour se débarrasser – après traitement et dilution – de quelque 1,33 million de tonnes d’eau contaminée, stockée sur le site bientôt arrivé à saturation de la centrale, ravagée par la triple catastrophe séisme-tsunami-accident nucléaire du 11 mars 2011.
Mais le plan a rencontré une opposition et des protestations en Corée du Sud. Quelque 80% des personnes interrogées en Corée du Sud ont exprimé leur inquiétude dans une récente enquête de Gallup Korea.
La mesure approuvée par l’AIEA a déclenché l’achat de panique de sel par crainte que l’eau de Fukushima ne pollue l’océan ainsi que le sel provenant de l’eau de mer.
La Corée du Sud a mené sa propre étude du plan de Tokyo et a conclu que le Japon respectera les principales normes internationales, a déclaré le ministre de la coordination des politiques Bang Moon-kyu lors d’une conférence de presse vendredi.
L’étude, qui s’est concentrée sur la question de savoir si le déversement affecterait les eaux sud-coréennes, a révélé qu’il aurait des « conséquences négligeables », a assuré le ministre.
Il faudrait jusqu’à 10 ans pour que l’eau traitée rejetée de Fukushima dans l’océan Pacifique parvienne près de la péninsule coréenne, a déclaré M. Bang.
« Il est prévu d’avoir un niveau de radiation d’environ 1/100.000 du niveau moyen en temps normal » lorsque les eaux traitées parviendront près des eaux coréennes, a-t-il ajouté.
Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, se rendra à Séoul à partir de vendredi, mais l’étude de l’agence n’a pas atténué la forte opposition en Corée du Sud quant au plan japonais, certains députés de l’opposition ayant même entamé une grève de la faim en signe de protestation.
« Le Japon veut rejeter les eaux usées dans la mer parce que c’est le moyen le plus simple et le moins cher de le faire », a déclaré à l’AFP Woo Won-shik, un député en grève de la faim au parlement de Séoul depuis le 26 juin.