Plus de 7.000 chargeurs de terminaux et 49 employeurs répartis dans 30 ports s’étaient mis en grève le 1er juillet après des mois de négociations infructueuses.
L’Association des employeurs maritimes de Colombie-Britannique (BCMEA) et le Syndicat international des débardeurs et magasiniers du Canada (ILWUC) « ont conclu une entente de principe sur un nouvel accord de quatre ans », indique la BCMEA dans un communiqué.
L’accord doit encore être ratifié, a-t-elle ajouté, sans préciser de détails supplémentaires sur l’entente.
La sous-traitance, l’automatisation des ports et le coût de la vie étaient les principaux motifs de l’action collective portée par le syndicat.
La durée de la grève et ses conséquences suscitaient l’inquiétude de nombreux secteurs économiques cruciaux, à l’instar de l’automobile, qui appelaient le gouvernement à intervenir pour régler le conflit au plus vite.
« La grève est terminée », a déclaré le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, sur Twitter.
« L’ampleur de ces perturbations est considérable », a-t-il pointé dans une déclaration conjointe avec le ministre des Transports, Omar Alghabra.
« On parle d’au moins 250 millions de dollars canadiens (169 millions d’euros) par semaine, mais il ne s’agit que d’estimations générales », a détaillé à l’AFP Trevor Heaver, professeur émérite de l’école de commerce Sauder de l’Université de Colombie-Britannique, spécialisé dans l’économie portuaire internationale.
L’annonce de l’entente a été saluée par la Chambre de commerce du Canada, dont le président, Perrin Beatty, a également estimé que « l’économie canadienne a été sérieusement endommagée pendant ces 13 jours ».
La valeur totale de marchandises estimée en attente de déchargement avoisine les 3 milliards de dollars canadiens (2,04 milliards d’euros), selon un rapport de la Banque royale du Canada diffusé cette semaine.
Chaque jour, des marchandises essentielles aux exportations (charbon, blé, canola, produits alimentaires…) et aux importations (vêtements, produits pétroliers, voitures et pièces automobiles…) transitent par ces ports.
A lui seul, celui de Vancouver permet le commerce d’environ 305 milliards de dollars canadiens (207 milliards d’euros) de marchandises chaque année et contribue au PIB canadien à hauteur de 11,9 milliards de dollars canadiens (8 milliards d’euros).
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