« L’Arctic Sunrise est toujours dans le port de Mourmansk, toujours sous séquestre. Nos avocats s’efforcent d’obtenir la levée du séquestre », a déclaré à l’AFP Tatiana Vassilieva, porte-parole de Greenpeace Russie.
« Aucune condition n’est avancée (par les autorités russes pour la levée du séquestre). On n’a pour l’instant aucune idée des délais dans lesquels le séquestre pourrait être levé », a-t-elle ajouté.
Son équipage international d’abord accusé de piraterie — un crime passible de 15 ans de prison — et incarcéré pour deux mois, puis de hooliganisme et amnistié fin décembre, l’épopée du navire de Greenpeace, qui bat pavillon des Pays-Bas, a suscité une vive controverse et de nombreuses réactions dans le monde.
Le Tribunal international du droit de la mer, qui siège à Hambourg (Allemagne), saisi par les Pays-Bas, a ordonné fin novembre à la Russie de libérer le navire moyennant une caution fixée à 3,6 millions d’euros.
Le 2 décembre, les Pays-Bas ont produit une garantie bancaire constituant la caution, selon un fac-similé du document disponible sur le site du tribunal.
La Russie, arguant d’une clause excluant les cas concernant ses droits « souverains », avait cependant refusé de participer aux travaux du tribunal, et n’a pas reconnu sa décision.
L’Arctic Sunrise, un navire océanographique brise-glace d’une cinquantaine de mètres, est avec le Rainbow Warrior et l’Esperanza l’un des trois navires de l’organisation écologiste.
Il avait été arraisonné le 19 septembre par un commando héliporté des gardes-côtes russes en mer de Barents, et escorté jusqu’à Mourmansk, port russe de l’Arctique.
L’équipage – 30 personnes dont 28 militants de l’ONG, de 18 nationalités différentes – avait été interpellé et incarcéré.
Des membres de l’équipage, à bord de canots pneumatiques, avaient auparavant tenté d’escalader une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom pour y déployer une bannière en dénonçant les risques pour les écosystèmes fragiles de l’Arctique.