Les deux pays, qui partagent une volonté commune de contrer ce qu’ils présentent comme l’hégémonie américaine, se sont rapprochés dans le domaine militaire depuis l’offensive militaire russe en Ukraine, que Pékin refuse de condamner.
Pour renforcer leur coordination, la Chine et la Russie ont ainsi organisé ces derniers mois plusieurs exercices entre leurs armées.
En mars, lors de la visite du président chinois Xi Jinping au Kremlin aux côtés de son homologue russe Vladimir Poutine, les deux dirigeants avaient évoqué dans une déclaration signée la volonté de mener « régulièrement des patrouilles communes » dans le but « d’approfondir la confiance mutuelle ».
« L’objectif principal (de ces nouvelles manoeuvres, ndlr) est de renforcer la coopération navale entre la Russie et la Chine, de maintenir la stabilité et la paix dans la région Asie-Pacifique », a assuré jeudi dans un communiqué l’armée russe.
Ces exercices, qui doivent durer jusqu’à dimanche, impliquent notamment des navires anti-sous-marins et des corvettes russes, selon ce communiqué. Pékin avait évoqué dimanche dans un communiqué la présence notamment de cinq bâtiments de guerre chinois, dont le destroyer lanceur de missiles guidés Qiqihar.
« Des missions anti-sous-marines et de combat naval » sont au programme, selon le communiqué du ministère russe de la Défense, ajoutant qu’il est également « prévu d’effectuer des tirs d’artillerie conjoints ».
Le mois dernier, la Chine et la Russie avaient effectué une patrouille militaire aérienne conjointe au-dessus des mers du Japon et de Chine orientale, poussant la Corée du Sud à déployer des avions de chasse par précaution.
Il s’agissait de la sixième patrouille du genre menée par Pékin et Moscou dans la zone depuis 2019.
Début juillet, le ministre chinois de la Défense, Li Shangfu, avait prôné le renforcement de la coopération militaire navale avec la Russie lors d’un entretien à Pékin avec un haut gradé russe.