Dans un communiqué publié vendredi soir, le Syndicat international des débardeurs et magasiniers du Canada (ILWUC) déclare que près de 75% de ses membres ont voté en faveur de la ratification de cet accord « après cinq semaines d’instabilité du travail des ports de la Colombie-Britannique ».
Plus de 7.000 chargeurs de terminaux et 49 employeurs répartis dans 30 ports s’étaient mis en grève le 1er juillet, après des mois de négociations infructueuses.
Le conflit a paralysé les industrie à travers le Canada, perturbant les échanges commerciaux à hauteur de 10 milliards de dollars canadiens (6,8 milliards d’euros).
La sous-traitance, l’automatisation des ports et le coût de la vie étaient les principaux motifs de l’action collective portée par le syndicat.
Aucun détail sur les termes de l’accord n’a été publié, mais le syndicat a déclaré qu’il comprenait des augmentations salariales, des avantages sociaux, des formations, ainsi que des mesures apportant « certitude et stabilité » aux travailleurs.
Les ministres du Travail, Seamus O’Regan et des Transports Pablo Rodriguez ont salué dans un communiqué commun ce vote de « bonnes nouvelles pour l’employeur, le syndicat et les innombrables travailleurs et entreprises à l’échelle du Canada qui dépendent de nos ports en Colombie-Britannique ».
Ils ont souligné les « graves perturbations » au sein des chaînes d’approvisionnement causées par les fermetures des ports et ont déclaré avoir ordonné une analyse du conflit de travail afin d’assurer la stabilité du commerce et de la chaîne d’approvisionnement à l’avenir.
Les deux ministres ont déclaré qu’ils n’avaient pas l’intention de se prononcer sur la ratification.
Mi-juillet, l’équipe de négociation du syndicat avait approuvé un accord de principe pour mettre fin à la grève, finalement rejeté par les dirigeants syndicaux, ce qui avait relancé la grève.
Chaque jour, des marchandises cruciales aux exportations (charbon, blé, colza, produits alimentaires…) et aux importations (vêtements, produits pétroliers, voitures et pièces automobiles…) transitent par ces ports.
A lui seul, celui de Vancouver permet le commerce d’environ 305 milliards de dollars canadiens (207 milliards d’euros) de marchandises chaque année et contribue au PIB canadien à hauteur de 11,9 milliards de dollars canadiens (8 milliards d’euros).