Les rescapés, tous des hommes, jeunes pour la majorité et secourus la semaine passée à bord d’une pirogue au large du Cap Vert, ont été ramenés au pays par un avion militaire sénégalais qui s’est posé en fin d’après-midi sur une base aérienne dans le centre de Dakar.
Ils faisaient partie des cent Sénégalais et un Bissau-Guinéen qui se sont embarqués le 10 juillet dans la localité de pêcheurs de Fass Boye (ouest) pour essayer de gagner l’Europe par l’Atlantique en longeant les côtes africaines.
Leur embarcation a été repérée le 14 août au large de l’archipel cap-verdien, avec officiellement 38 rescapés. Les secours ont récupéré sept dépouilles.
Celles-ci seront inhumées au Cap Vert, a indiqué la ministre déléguée des Sénégalais de l’extérieur Annette Seck Ndiaye. La décision en a été prise en concertation avec les familles, a dit devant des journalistes la ministre déléguée, revenue du Cap Vert avec ses compatriotes.
Des proches des survivants sont venus les accueillir à leur arrivée.
Un des rescapés est resté au Cap Vert et y est soigné « parce que son état de santé ne lui permettait pas de faire le voyage », a dit la ministre déléguée.
Des milliers d’Africains fuyant la pauvreté ou la guerre ou espérant une vie meilleure empruntent chaque année cette même route maritime pour tenter de gagner l’Europe, malgré la dangerosité du périple qui tue des centaines d’entre eux.
Ils voyagent à bord de modestes bateaux ou pirogues à moteur fournis par des passeurs monnayant le voyage. Beaucoup accostent aux Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe.