Grâce à l’intervention de nombreux avions et hélicoptères, qui sont parvenus à contenir les flammes, les gardes-côte turcs ont rouvert mardi soir le trafic dans le détroit en direction du Sud.
« Nous concentrons tous nos efforts pour protéger les centre-villes. La bonne nouvelle est que les vents semblent orienter l’incendie de manière à éviter le centre de Canakkale, a indiqué le ministre de l’Agriculture et des forêts Ibrahim Yumakli.
Sept villages, ainsi qu’un campus universitaire ont été évacués dans la région, a annoncé le gouverneur de la province.
Plus de 420 pompiers tentent de maîtriser le feu avec l’aide de dix bombardiers d’eau, a affirmé l’Agence turque de gestion des catastrophes AFAD.
Des images diffusées par les médias locaux montrent des flammes s’approcher des zones urbaines avec d’impressionnantes fumées grises et oranges qui couvrent le ciel.
L’autoroute entre Canakkale et Can, à 70 km au sud-est du chef lieu de la province, a aussi été fermée, ont annoncé les autorités.
Frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie, le détroit des Dardanelles relie la mer Égée à la mer de Marmara.
La province de Canakkale est une destination touristique populaire abritant le site des ruines antiques de Troie.
La Turquie tente de moderniser son service de lutte contre les incendies après avoir été en proie en 2021 aux feux destructeurs le long de ses côtes sud et ouest.
Les flammes ont ravagé plus de 200.000 hectares de forêt et fait au moins neuf morts en 2021.
Le président Recep Tayyip Erdogan a alors été vivement critiqué pour sa gestion de la catastrophe.
L’ampleur des dégâts a attiré l’attention sur les questions d’environnement en Turquie et a incité le parlement turc à ratifier l’Accord de Paris sur le climat.