Les rescapés ont affirmé que le passeur qui conduisait le bateau du groupe depuis les côtes turques voisines les avait obligés à se mettre à l’eau à l’approche de Rhodes, selon un communiqué des garde-côtes.
Ce sont ces rescapés qui ont signalé la disparition de la victime dont le corps a ensuite été découvert sur le rivage.
Selon l’agence de presse grecque Ana (semi-officielle), il s’agit de migrants syriens.
La Grèce est une des portes d’entrée dans l’Union européenne pour les migrants et réfugiés qui fuient des pays déshérités ou en proie à des conflits d’Afrique, du sous-continent indien, du Moyen-Orient et particulièrement de Syrie en raison de la poursuite de la guerre.
Dans la nuit du 19 au 20 janvier, 12 migrants, tous femmes et enfants, se sont noyés en mer Egée pendant le remorquage de leur embarcation par les garde-côtes grecs. Seize autres personnes ont survécu au naufrage qui fait l’objet d’une enquête après les accusations des rescapés sur de mauvais traitements et une tentative de refoulement vers les eaux territoriales turques de la part des autorités grecques.
Dans un tweet, lundi, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, s’est dit « inquiet de la nouvelle poussée de rhétorique anti-migrants en Grèce. Les hommes politiques devraient montrer l’exemple en défendant les droits de l’homme et en évitant des discours de haine ».
Dans une interview à une radio grecque, le ministre de l’Ordre public Nikos Dendias avait qualifié de « tragique » « la qualité » et « la différence de culture » des clandestins accueillis par la Grèce, en citant notamment ceux provenant du Bangladesh et du Pakistan.