Pour 72% des personnes interrogées par l’institut Opinion of Corsica, partenaire d’OpinionWay, cette grève destinée notamment à dénoncer les distorsions de concurrence, n’était pas justifiée.
Les personnels de la SNCM demandaient l’obligation pour toutes les compagnies ayant des activités en France, notamment la société italo-suisse Corsica Ferries aux navires battant pavillon italien et aux équipages multinationaux, d’être régies par le pavillon français « premier registre ».
Les sondés sont encore plus nombreux (75%) à « ne pas faire confiance au gouvernement » qui a annoncé, par la voix du ministre des Transports Frédéric Cuvillier, s’être engagé à soutenir un plan de relance de la SNCM avec la construction de quatre nouveaux navires.
Ce plan a été approuvé par les actionnaires (Transdev, co-entreprise Veolia/Caisse des dépôts et consignations, 66%, Etat, 25% et personnels, 9%) de la compagnie et approuvé majoritairement par les syndicats.
Pour 59% des personnes interrogées, la disparition de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) aurait « des conséquences graves pour la Corse », 32% estiment que cela serait « sans importance », 3% ne se prononcent pas.
Elles souhaitent toutefois à une grande majorité (78%) que toutes les compagnies opérant actuellement poursuivent leurs activités notamment pour éviter un monopole.
75% des sondés souhaitent une garantie pour le service public maritime entre Corse et continent, 25% seulement étant favorable au seul jeu de la concurrence.
Pour près de la moitié des personnes interrogées (49%), ce sont les actionnaires de la SNCM qui sont les plus légitimes pour assurer l’avenir de la compagnie, contre 37% en faveur des collectivités régionales (PACA et Corse) et 20% pour l’Etat.
Sondage réalisé par Opinion of Corsica auprès d’un échantillon de 511 habitants de la Corse âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, du 16 au 22 janvier 2014.