« Le trafic maritime se poursuit à destination et en provenance » des portes d’Odessa, Tchornomorsk et Pivdenny, a indiqué le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov.
« Six navires, avec à bord 231.000 tonnes de produits agricoles » ont quitté ces ports, et cinq autres attendent d’y entrer, a-t-il ajouté.
L’Ukraine a mis en place en août un couloir maritime entre ses ports du Sud et le Bosphore en mer Noire, quelques semaines après que Moscou a claqué la porte d’un accord céréalier entre les deux pays en guerre — conclu en juillet 2022 sous l’égide de l’ONU et de la Turquie–, vital pour la sécurité alimentaire mondiale.
Depuis août, l’Ukraine a exporté par la mer Noire « 3,3 millions de tonnes de produits agricoles et de métal », selon Oleksandre Koubrakov.
Mais la circulation ne se fait pas sans risque. Mercredi, l’armée ukrainienne a accusé la Russie d’avoir frappé un bateau civil qui entrait dans l’un des ports de la région d’Odessa, tuant un employé du port et blessant trois membres de l’équipage.
La coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine Denise Brown s’est dite jeudi « indignée » par l’attaque de ce navire.
Elle a également déploré les conséquences « désastreuses pour l’économie ukrainienne » des « attaques russes brutales et sans relâche sur les infrastructures portuaires ».
L’armée russe a mené en août et septembre une campagne appuyée de frappes sur les infrastructures céréalières et portuaires ukrainiennes, un moyen de bloquer toutes les exportations selon Kiev.
Moscou a affirmé à plusieurs reprises, pour sa part, cibler uniquement des cibles militaires.