« On a isolé la Russie volontairement à cause de la guerre (…). Chaque période a ses décisions. Mais ce n’est pas parce qu’il y a un conflit à un moment qu’on va couper toutes les relations à terme », a expliqué la ministre à l’AFP en marge d’un sommet international sur les glaciers et les pôles organisé à Paris par l’Elysée.
La France « exprime clairement et fait ce qu’il faut au moment voulu mais il faut qu’on garde le dialogue (avec la Russie). La France est un pays qui collabore énormément en sciences, en recherche, avec beaucoup de pays sur ces domaines-là », a-t-elle dit.
La ministre s’exprimait au One Planet Polar Summit, destiné à alerter et à proposer des recommandations face à la fonte des glaces causée par le réchauffement climatique.
« On ne pourra pas résoudre ces défis à l’échelle de la France ou à l’échelle de l’Europe. Quand on parle pôles arctique et antarctique et climat, on a besoin de base de données représentative de la planète », a avancé Sylvie Retailleau.
« Il va nous manquer des données sur les permafrosts (en Russie) et ça c’est problématique », a-t-elle donné en exemple. La Russie abrite en effet une part importante du pergélisol – sol gelé en permanence – aussi connu sous le nom anglais de permafrost.
Le pays fait l’objet de sanctions occidentales prises après l’invasion de l’Ukraine en février 2022 qui se traduit par exemple par l’interdiction d’importer du pétrole russe dans l’UE.