« Nos yeux sont ouverts pour surveiller et rechercher en permanence tout navire israélien », a déclaré leur chef, Abdel Malek al-Houthi, dans un discours sur Al-Massira, la chaîne de télévision des Houthis.
« L’ennemi (Israël) a recours au camouflage dans ses déplacements en mer Rouge, en particulier dans le détroit de Bab al-Mandeb. Il n’a pas osé hisser des drapeaux israéliens sur ses navires (…) et éteint les dispositifs d’identification », a-t-il ajouté.
« Nous allons rechercher et vérifier les navires qui lui appartiennent, et nous n’hésiterons pas à les prendre pour cible », a menacé le chef des rebelles soutenus par l’Iran.
Le détroit de Bab El-Mandeb, passage étroit entre le Yémen et Djibouti, est situé sur une voie vitale pour le commerce mondial, notamment pour le trafic pétrolier.
Les Houthis, qui contrôlent la capitale yéménite Sanaa, font « partie de l’axe de la résistance » contre Israël, qui compte des groupes soutenus par l’Iran, comme le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du groupe palestinien en territoire israélien, les rebelles ont revendiqué plusieurs attaques de drones et de missiles à longue portée contre Israël.
Les attaques de « nos missiles et nos drones continueront », a déclaré M. Houthi.
Les Houthis possèdent des missiles balistiques, des missiles de croisière et des drones pouvant théoriquement traverser les 1.600 kilomètres séparant le sud de la péninsule arabique d’Israël, selon des analystes. Mais leur arsenal représente « très peu de risque » pour Israël, selon les mêmes sources.
L’un des théâtres d’escalade pourrait être la mer Rouge, où les Houthis ont la possibilité de déployer des mines marines, de saisir des navires armés, d’utiliser des missiles antinavires ou de perturber le flux des exportations de pétrole brut, selon des experts.
Les rebelles Houthis ont pris le contrôle de la capitale yéménite Sanaa en 2014, déclenchant l’intervention l’année suivante d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite pour appuyer les forces gouvernementales.