M. Muizzu a demandé à New Delhi de rapatrier le personnel déployé par l’Inde pour piloter trois avions offerts aux Maldives afin d’effectuer des patrouilles sur son vaste territoire maritime.
« Le président a fait formellement cette demande lors d’une rencontre avec le ministre indien des Sciences de la Terre Kiren Rijiju au bureau » présidentiel, ont indiqué les services de M. Muizzu.
Les effectifs devant être retirés et le calendrier du retrait n’ont pas été précisés.
Vendredi après sa prestation de serment, le nouveau président avait déclaré que le retrait des forces militaires étrangères était une priorité.
« Le pays n’aura aucun personnel militaire étranger » sur son territoire, avait déclaré M. Muizzu.
Au cours de la semaine, M. Muizzu avait déclaré à l’AFP qu’il n’avait pas l’intention de redéfinir l’équilibre régional en permettant à des forces chinoises de prendre la place des forces indiennes.
Ancien maire de la capitale Malé et ministre de la Construction pendant sept ans, M. Muizzu avait promis de cultiver des « liens forts » avec la Chine, important soutien financier de son pays.
La victoire électorale de M. Muizzu en septembre reposait sur une campagne contre l’influence politique et économique démesurée de l’Inde aux Maldives, et plus particulièrement sur sa promesse d’expulser les forces indiennes.
Haut lieu du tourisme de luxe, cet archipel de l’océan Indien occupe une place stratégique, se situant sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées du monde dans une zone où l’Inde et la Chine rivalisent d’influence.