« Nous demandons instamment à la partie australienne de respecter les faits et de cesser de porter des accusations irréfléchies et irresponsables contre la Chine », a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Wu Qian, ajoutant que Pékin « ne s’est engagé dans aucune activité susceptible d’avoir affecté les plongeurs australiens ».
La semaine dernière, une frégate de la marine australienne, le HMAS Toowoomba, était déployée dans la zone économique exclusive du Japon pour aider à l’application de sanctions des Nations unies contre la Corée du Nord.
Des membres de la marine australienne ont plongé pour retirer des filets de pêche de l’hélice du navire lorsque le navire a été approché par un destroyer chinois, a déclaré samedi le ministre australien de la Défense Richard Marles.
« Peu après, (le navire chinois) a été détecté en train d’utiliser son sonar de coque d’une manière présentant un risque pour la sécurité des plongeurs australiens, qui ont été contraints de sortir de l’eau », a-t-il aussi expliqué, précisant que les plongeurs avaient subi des blessures mineures qui, selon les médecins, étaient « probablement » liées aux impulsions du sonar.
M. Wu a répliqué que la version australienne des événements était « totalement incompatible avec les faits ». Pékin « s’y oppose fermement et a formulé des observations solennelles auprès de la partie australienne », a-t-il affirmé.
– « Dynamique d’amélioration » –
« Le destroyer Ningbo de l’armée chinoise a pris des mesures de suivi, de surveillance, d’identification et de vérification conformément aux loi et aux règlementations », a avancé M. Wu.
Un peu plus tôt ce lundi, le ministère des Affaires étrangères chinois avait déjà défendu la conduite de l’armée chinoise, assurant qu’elle s’inscrivait dans le droit-fil du droit international.
« Nous espérons que les parties concernées cesseront de poser des problèmes aux portes de la Chine et travailleront avec la Chine pour maintenir la dynamique d’amélioration et de développement des relations entre la Chine et l’Australie », a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère, lors d’une conférence de presse.
Après des années de différends et de représailles, la Chine et l’Australie se sont efforcées dernièrement de rétablir leurs relations commerciales, autrefois très étroites. Le Premier ministre australien Anthony Albanese, s’est rendu à Pékin début novembre et a salué les progrès accomplis, les qualifiant d' »incontestablement très positifs ».
Des tensions subsistent néanmoins en matière de sécurité, l’Australie raffermissant son alliance avec les Etats-Unis afin d’atténuer l’influence croissante de Pékin dans la région Asie-Pacifique.