Les rebelles yéménites, qui contrôlent la capitale Sanaa et d’autres régions, font partie de ce qu’ils qualifient d' »axe de la résistance » contre Israël, avec des groupes comme le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais, soutenus par l’Iran.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, les Houthis ont déclaré qu’ils « empêcheraient le passage des navires se dirigeant vers l’entité sioniste » si les habitants du territoire palestinien, bombardé par Israël depuis deux mois, ne recevaient pas plus d’aide humanitaire, comme de la nourriture et des médicaments.
Cette dernière mise en garde survient dans un contexte de tensions accrues en mer Rouge depuis le début de la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre après une attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien perpétrée sur le sol israélien depuis la bande de Gaza.
En représailles, Israël bombarde la bande de Gaza qu’elle assiège depuis le 9 octobre. L’aide humanitaire y entre au compte-gouttes et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a évoqué vendredi un « contexte humanitaire cauchemardesque ».
Quel que soit le pavillon sous lequel les navires naviguent ou la nationalité de leurs propriétaires ou opérateurs, les navires à destination d’Israël « deviendront une cible légitime pour nos forces armées », est-il précisé dans le communiqué.
Tous les « navires liés à Israël ou qui transporteront des marchandises » vers Israël ne sont pas les bienvenus en mer Rouge, zone stratégique située entre le nord-est de l’Afrique et la péninsule arabique, est-il ajouté.
Répondant à la question d’un journaliste sur ces déclarations, le chef du Conseil national de la sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a dénoncé un « siège naval ».
« Si le monde ne s’occupe pas de ça, parce qu’il s’agit d’un problème d’ordre international, nous agirons pour mettre un terme à ce siège naval », a-t-il prévenu.
La semaine dernière, les Houthis avaient attaqué deux navires au large des côtes yéménites, dont un navire battant pavillon des Bahamas, en affirmant qu’ils appartenaient à des Israéliens.
Le 19 novembre, ils se sont emparés du navire marchand Galaxy Leader qui appartient à une société britannique elle-même propriété d’un homme d’affaires israélien.
Les Houthis ont également lancé une série de drones et de missiles en direction d’Israël. De nombreux engins ont été interceptés par Israël ou des bateaux de guerre américains.