Dans un premier temps, l’UKMTO avait fait état d’explosions à proximité d’un navire commercial qui circulait dans le sud de mer Rouge, entre les côtes de l’Erythrée et du Yémen, précisant qu’il n’y avait eu aucun dommage et que l’équipage était « sauf ».
Dans la foulée, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a indiqué que les rebelles Houthis avaient tiré deux missiles balistiques antinavires dans une zone du sud de la mer Rouge où se trouvaient de nombreux navires commerciaux « sans faire de dommage ».
Il s’agit du 24e incident du genre depuis la mi-novembre, a précisé le Centcom à la veille d’une réunion, mercredi, du Conseil de sécurité de l’ONU sur le maintien de la paix et qui doit, selon la diplomatie française, aborder la question des attaques Houthis en mer Rouge.
Ces dernières semaines, dans la foulée de la guerre entre Israël et le Hamas, les rebelles Houthis ont multiplié les attaques en mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb par lequel transite 12% du commerce mondial, d’après la Chambre internationale de la marine marchande (ICS).
Les Houthis, soutenus par l’Iran comme le Hamas palestinien, ont prévenu qu’ils viseraient, en solidarité avec Gaza, des navires naviguant en mer Rouge et ayant des liens avec Israël.
Plusieurs missiles et drones ont été abattus par des navires de guerre américains, français et britanniques qui patrouillent dans la zone.
Selon le Pentagone, les Houthis, qui contrôlent des pans entiers du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa, ont lancé des dizaines d’attaques de drones et de missiles, ciblant une dizaine de navires marchands impliquant plus de 35 pays.
Ces attaques, menaçant de perturber les flux du commerce mondial, ont d’ailleurs poussé les Etats-Unis à mettre en place une force multinationale de protection maritime en mer Rouge.
Dimanche, l’armée américaine avait annoncé avoir coulé trois navires des Houthis, après des attaques contre un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk. Dix rebelles ont été tués dans cette frappe, selon un porte-parole du mouvement.
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