L’annonce, attendue mercredi, intervient alors que l’armée américaine a mené mardi des frappes au Yémen visant quatre missiles des rebelles Houthis qui représentaient une « menace imminente » pour les navires marchands et militaires, selon un responsable américain.
Il s’agit de la troisième opération menée en moins d’une semaine par les Etats-Unis contre les Houthis, qui prennent pour cible des navires au large du pays le plus pauvre de la péninsule arabique, en solidarité, selon eux, avec les Palestiniens de Gaza, territoire pilonné et assiégé par Israël.
Les rebelles ont encore visé mardi un navire marchand, selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).
La semaine dernière, des frappes américano-britanniques ont ciblé près de 30 sites au Yémen. Les forces américaines ont également attaqué des radars et des infrastructures de drones et de missiles, faisant craindre une escalade dans le conflit.
Le mois dernier, les Etats-Unis ont mis en place une force navale multinationale pour protéger les navires de la mer Rouge, une voie de transit essentielle qui représente jusqu’à 12% du commerce mondial.
« Nous ne cherchons pas un conflit régional, loin de là », a déclaré mardi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, au Forum économique mondial à Davos. « Nous cherchons à arrêter la propagation du conflit et créer les conditions de désescalade. »
Les Houthis font partie de ce qu’ils qualifient d' »axe de la résistance » contre Israël, qui compte des groupes soutenus par l’Iran, comme le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais.
Les Etats-Unis avaient retirés les Houthis en février 2021 de leur liste d' »organisations terroristes ».
Ils avaient jugé à l’époque que cette désignation compliquait la réponse à une très grave crise humanitaire au Yémen, pays en guerre dont le groupe rebelle contrôle une bonne partie.