Les aéronefs ont tous été repérés samedi, le jour du Nouvel An lunaire célébré de part et d’autre du détroit de Taïwan, à une altitude comprise entre 3.600 et 10.700 m, d’après la même source.
Cinq des ballons ont survolé l’île et un autre a frôlé sa pointe nord, montre une carte publiée par le ministère.
Pékin considère l’île démocratique et autonome de Taïwan comme une partie de son territoire et n’a jamais renoncé à employer la force pour en reprendre le contrôle.
Ces dernières années, la Chine a accru sa pression militaire et déployé quasi-quotidiennement des avions de combat ainsi que des navires de guerre autour de l’île, qui est de plus en plus survolée par des ballons.
Un total de huit ballons a également été détecté vendredi, soit le nombre le plus élevé depuis que le ministère de la Défense a commencé à publier régulièrement des données sur les observations de ces aéronefs en décembre.
En février 2023, l’armée taïwanaise avait alerté les autorités de l’aviation après avoir détecté un ballon survolant l’espace aérien de Taïwan, mais n’avait communiqué ni sur l’origine de l’aéronef ni sur sa localisation exacte.
Les dernières observations de ballons surviennent alors que l’élection présidentielle taïwanaise a été remportée en janvier par Lai Ching-te du Parti démocrate progressiste (PDP), vu par Pékin comme un parti « séparatiste ».
En amont du scrutin, Pékin avait averti qu’une victoire de M. Lai conduirait Taïwan à la « guerre » et au « déclin ».
Depuis l’élection du 13 janvier, les plus importantes incursions constatées ont été celles de 33 avions de combat chinois, nombre d’entre-elles détectées à deux reprises en janvier autour de Taïwan.
Huit jours après le scrutin présidentiel, la Défense taïwanaise avait repéré six ballons, alors un record pour ces aéronefs.
Cent trois avions de combat de Pékin avaient, eux, été repérés dans le ciel des alentours en septembre en l’espace de 24 heures.