Depuis la mi-novembre, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont lancé des dizaines d’attaques contre des navires en mer Rouge, affirmant cibler les bateaux liés selon eux à Israël pour agir en « solidarité » avec les habitants de la bande de Gaza, en proie à la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.
Malgré les frappes américaines et britanniques en représailles, les rebelles ont encore revendiqué deux nouvelles attaques mardi contre un navire américain, le Star Nasia, et un bateau britannique, le Morning Tide.
La circulation maritime dans cette zone est cruciale pour le transport mondial de marchandises, puisqu’environ 12% du commerce maritime mondial passe normalement par le détroit de Bab al-Mandeb, qui contrôle l’accès au sud de la mer Rouge.
De nombreux armateurs ont préféré cesser d’opérer en mer Rouge, reportant leurs navires sur la longue route qui contourne le continent africain par le sud.
Mais « ce n’est pas la solution idéale », pour ces entreprises, souligne Arsenio Dominguez, car cela renchérit le coût du transport, et in fine le prix des produits transportés.
– « Impact humain » –
« Nous avons désormais plus de 60% du tonnage annuel qui passait par le canal de Suez, qui se fait maintenant par le sud de l’Afrique. Les assurances ont augmenté, le carburant est utilisé en plus grande quantité donc il y a des coûts supplémentaires, il y a un impact humain sur les gens de mer, car cela représente dix jours supplémentaires de navigation », détaille le secrétaire général de l’OMI.
L’objectif de cette institution des Nations unies chargée d’assurer la sécurité des transports maritimes et dont le siège se trouve à Londres est de « fournir des mesures pratiques et opérationnelles pour que les navires puissent continuer à opérer », insiste-t-il, ajoutant vouloir rester « optimiste » sur une résolution du conflit.
« Nous travaillons sans relâche pour continuer à coordonner toute action qui mène à la résolution de ce problème », assure-t-il, affirmant « dialoguer avec toutes les parties ».
Le rôle de l’OMI, explique son secrétaire général, est de « veiller à ce que les parties continuent de discuter afin que la situation ne dégénère pas plus que ce qui s’est passé et que nous retournions à un environnement maritime sans danger ».