« Les travaux prendront au minimum deux mois », a déclaré le sous-préfet Patrick Dallennes lors d’une conférence de presse, au lendemain de la présentation aux autorités par la société d’assurances de l’armateur d’un plan de démantèlement du navire.
« La météo aura un très fort impact », a-t-il cependant ajouté, laissant entendre que celle-ci pourrait retarder les opérations.
« Les délais sont raisonnables et nous permettent de récupérer nos plages dès le début de la haute saison », s’est félicité le maire d’Anglet Jean Espilondo.
« Conformément aux promesses de la société d’assurance de l’armateur, un plan d’action nous a été présenté hier. C’est la société néerlandaise Svitzer qui assurera les opérations » a expliqué le sous-préfet, un choix également jugé « rassurant » par le maire d’Anglet, qui a souligné que l’entreprise « très professionnelle », avait « réalisé près d’un quart des démantèlements de navires dans le monde ».
Les trois parties du Luno, dont une complètement immergée devra être localisée par sonar, seront tirées à l’aide de treuils sur la plage. Le navire sera ensuite « découpé par lampe thermique en morceaux de 6 mètres par 2,50 m », qui seront ensuite évacués par voie terrestre.
La gestion des déchets a été confiée à une autre société néerlandaise, Koole, qui est selon Jean Espilondo, « en capacité de prendre en charge tous les problèmes liés à l’environnement ».
Une vingtaine de personnes seront employées sur ce chantier.
Le Luno, de 100 mètres de long et 14,8 m de large, s’était échoué à l’approche du port de Bayonne, une avarie moteur l’envoyant dériver, au milieu de vagues de six à huit mètres, vers une digue contre laquelle il s’est brisé en deux, puis en trois.
Ses membres d’équipage avaient été hélitreuillés dans les heures suivant l’échouage, non sans difficultés, avec des rafales de vent soufflant jusqu’à 110 km/h.