« L’Iran et ses groupes affiliés tentent d’échapper aux sanctions ici au Panama, ils essaient d’abuser de l’enregistrement du pavillon au Panama », a assuré l’envoyé spécial américain pour l’Iran, Abram Paley, lors d’une visite au Panama.
M. Paley a expliqué lors d’une conférence de presse se trouver dans ce pays pour s’assurer que « le registre maritime et la juridiction du Panama ne sont pas utilisés de manière abusive par des entités qui tentent de se soustraire » aux « sanctions » américaines « contre l’Iran ».
Le Panama est l’un des principaux pays pavillons de complaisance au monde. Selon les données officielles, 8.500 navires sont immatriculés dans le pays.
Les Etats-Unis soupçonnent l’Iran d’utiliser certains de ces navires pour transporter du pétrole ou des produits pétroliers afin de financer des groupes pro-iraniens que Washington considère comme terroristes.
Selon M. Paley, au moins six navires battant pavillon panaméen auraient violé les sanctions américaines depuis janvier.
L’Iran est soumis à de sévères sanctions économiques imposées par les Etats-Unis sous Donald Trump qui s’étaient retirés unilatéralement en 2018 de l’accord nucléaire international, conclu trois ans auparavant et prévoyant des limitations au programme nucléaire iranien.
En riposte, Téhéran avait commencé à s’affranchir de ses engagements dictés par ce pacte avant de ralentir en cours d’année dernière son rythme de production d’uranium enrichi à 60%, alors que des pourparlers informels avaient repris avec les Etats-Unis. Mais l’Iran a de nouveau accéléré fin 2023.
« Nous espérons que le gouvernement panaméen continuera à travailler avec nous sur la base de ses lois nationales et de ses obligations internationales », a ajouté M. Paley.