Au cours d’une période de 24 heures allant jusqu’à 6h00 locales jeudi (22H00 GMT mercredi), le ministère de la Défense du territoire a également détecté cinq navires de guerre opérant autour de Taïwan, a-t-il déclaré dans un communiqué.
Vingt avions ont « franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan », une démarcation non officielle entre la Chine et Taïwan que la première ne reconnaît pas, a-t-il précisé dans un communiqué.
Les forces armées taïwanaises ont « surveillé la situation et utilisé des avions (de patrouille), des navires de la marine et des systèmes de missiles côtiers en réponse aux activités détectées ».
Taïwan est une île autonome que Pékin revendique comme faisant partie de son territoire et dont elle veut s’emparer un jour, par la force si nécessaire.
A deux autres reprises fin janvier et début février, le ministère avait détecté 33 avions de guerre chinois autour de l’île, soit le nombre le plus élevé d’appareils déployés depuis le début de l’année.
Ces déploiements ont été constatés peu après l’élection présidentielle du 13 janvier, remportée par l’actuel vice-président Lai Ching-te, peu apprécié par Pékin.
Le mois dernier, Taïwan a indiqué que 11 navires de guerre chinois avaient été détectés autour de l’île, soit le nombre le plus élevé cette l’année, alors qu’un conflit entre Taipei et Pékin à propos d’un incident sur un bateau de pêche accroît les tensions.
Le 14 février, ce navire avait été pris en chasse par les garde-côtes taïwanais pour avoir, selon eux, pénétré dans les eaux de Kinmen, un petit archipel administré par Taipei mais situé à seulement cinq kilomètres de la ville de Xiamen, dans la province chinoise du Fujian.
Lors de la collision, les quatre personnes à bord sont tombées à l’eau et deux d’entre elles ont perdu la vie. Les deux autres, secourues, ont été arrêtées avant de pouvoir regagner mercredi la Chine continentale.
Pékin a accusé les autorités taïwanaises de « chercher à échapper à leurs responsabilités et à cacher la vérité » au sujet de l’incident, tandis qu’un responsable des garde-côtes taïwanais a déclaré que le bateau impliqué zigzaguait et a « perdu l’équilibre » avant de chavirer.