Les détails de leur état de santé n’ont pas été précisés, bien que l’armée philippine ait indiqué qu’ils étaient pris en charge à bord d’un bateau d’escorte des garde-côtes.
Samedi, un vaisseau chinois a tiré au canon à eau sur un navire de ravitaillement philippin au large de l’atoll Second Thomas, un récif contesté en mer de Chine méridionale.
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, y compris des eaux et des îles proches des côtes de plusieurs pays voisins, en dépit d’une décision de la justice internationale en 2016.
Le navire philippin attaqué, le Unaizah May 4, a subi de graves dégâts, a expliqué le gouvernement philippin. Il menait une mission de rotation et de ravitaillement de routine sur l’atoll.
« Ce n'(était) qu’une opération ordinaire de rotation et de ravitaillement, mais regardez comment les Chinois réagissent », a déploré devant des journalistes le conseiller à la sécurité nationale de Manille, Eduardo Ano, selon une retranscription d’interview que l’AFP s’est procurée.
Les Etats-Unis, qui ont un pacte de défense avec les Philippines, ont dénoncé l’assaut.
« Les actions (chinoises) déstabilisent la région et traduisent un clair mépris de la loi internationale », a estimé le porte-parole du Département d’Etat, Matthew Miller, réaffirmant l’engagement de Washington envers Manille.
Les garde-côtes chinois ont de leur côté qualifié leurs manoeuvres de « régulation, interception et expulsion légitime » d’un bateau étranger ayant « tenté de pénétrer de force » dans les eaux chinoises.
Le navire de ravitaillement endommagé a pu retourner dans la province occidentale de Palawan après que son équipage a réussi à le faire redémarrer, a expliqué M. Ano, assurant que les Philippines « ne se laisseront pas intimider » et continueront de réapprovisionner leur garnison présente sur l’atoll Second Thomas.
Le 5 mars, lors d’une autre attaque au canon à eau des garde-côtes chinois contre ce même vaisseau philippin, quatre membres d’équipage avaient été blessés par des éclats de verre.