Selon des médias britanniques, le gouvernement s’apprête à imputer à Pékin une cyberattaque contre la commission électorale et contre des parlementaires critiques envers le gouvernement chinois.
« Nous ferons toujours le nécessaire pour maintenir la sécurité de notre pays », a déclaré Rishi Sunak aux télévisions britanniques.
Refusant de préempter l’annonce que doit faire son vice-Premier ministre Oliver Dowden dans l’après-midi, Rishi Sunak a souligné que la Chine « représente une menace économique à notre sécurité et le défi d’une époque ».
« C’est pourquoi nous avons investi de manière significative dans les capacités, outils et moyens nécessaires pour maintenir la sécurité de ce pays », a-t-il ajouté.
Interrogé lundi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a estimé qu’il faut se fonder sur « des preuves objectives », plutôt que de « diffamer d’autres pays sans base factuelle, sans parler de politiser les questions de cybersécurité ».
« La Chine espère que toutes les parties cesseront de répandre de fausses informations, adopteront une attitude responsable , et maintiendront conjointement la paix et la sécurité dans le cyberespace », a-t-il poursuivi.
La Commission électorale britannique, qui supervise les élections au Royaume-Uni, avait annoncé en août 2023, sans nommer la Chine, avoir été victime d’une cyberattaque de la part d' »acteurs hostiles » qui ont eu accès à son système pendant plus d’un an.
L’attaque avait permis d’avoir accès à des serveurs contenant notamment des copies des registres électoraux avec les données de 40 millions d’électeurs selon les médias britanniques.
La cyberattaque avait été identifiée en octobre 2022, la commission électorale avait affirmé que des acteurs hostiles avaient accédé aux systèmes pour la première fois en août 2021″.
En septembre dernier, le Premier ministre Rishi Sunak avait dénoncé auprès de son homologue chinois Li Qiang des « interférences » de Pékin au Parlement de Westminster, après la révélation de deux arrestations pour espionnage survenues six mois auparavant.
Après « l’âge d’or » voulu en 2015 par l’ex-Premier ministre David Cameron, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, les relations entre Londres et Pékin se sont nettement dégradées ces dernières années, même si les deux pays ont dit récemment vouloir « renforcer leurs échanges et leur coopération ».