Samedi, trois soldats philippins ont été blessés lors d’un accrochage avec les garde-côtes chinois, qui ont bloqué leur navire et l’ont endommagé à l’aide de puissants canons à eau au large d’un des récifs disputés, l’atoll Second Thomas.
« Nous ne cherchons pas à entrer en conflit avec quelque nation que ce soit, en particulier avec les nations qui prétendent être nos amies, mais nous ne nous laisserons pas réduire au silence, à la soumission ou à l’asservissement », a déclaré jeudi dans un communiqué le président philippin Ferdinand Marcos.
Il a promis « au cours des semaines à venir » une série de « réponses et de contre-mesures proportionnées, délibérées et raisonnables face aux attaques ouvertes, incessantes, illégales, coercitives, agressives et dangereuses des agents des garde-côtes chinois et de la milice maritime chinoise », a-t-il affirmé, ajoutant que « les Philippins ne céderont pas ».
Pratiquement au même moment, la Chine a accusé les « provocations » philippines d’être la cause de l’actuelle montée des tensions.
« Les provocations de la partie philippine sont la cause directe de l’aggravation récente du contentieux de la mer de Chine méridionale », a indiqué le ministère dans un communiqué. « La Chine ne permettra pas aux Philippines de faire ce qu’elles veulent et a réagi de manière raisonnable et énergique », a-t-il ajouté.
Selon Manille, le navire attaqué samedi menait une mission de rotation et de ravitaillement de routine sur l’atoll Second Thomas, où des soldats philippins sont stationnés dans un bateau désaffecté.
Au cours des derniers mois, des navires chinois ont déjà fait usage de canons à eau et sont entrés en collision avec des navires philippins près de cet atoll, situé à environ 200 kilomètres de l’île philippine occidentale de Palawan et à plus de 1.000 km de l’île de Hainan, le territoire chinois de grande taille le plus proche.
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, y compris des eaux et des îles proches des côtes de plusieurs pays voisins, en dépit d’une décision de la justice internationale en 2016.