Les exercices se tiendront en mer de Chine méridionale, une zone maritime sur laquelle Pékin revendique une souveraineté presque entière, quelques jours avant un sommet qui doit réunir à Washington le président américain Joe Biden et les dirigeants des Philippines et du Japon.
« Nos forces de défense et armées combinées vont organiser une activité de coopération maritime dans la zone économique exclusive philippine le 7 avril 2024 », ont déclaré les quatre pays dans un communiqué conjoint publié samedi.
Ils ont souligné que cela démontrera « l’engagement collectif » des alliés « à renforcer la coopération régionale et internationale en faveur d’une région Indo-Pacifique libre et ouverte ».
Les exercices, baptisés « Activité de coopération maritime », comprendront des unités de la marine et de l’armée de l’air des quatre pays, selon le communiqué conjoint.
Les quatre ministres de la Défense ont souligné que ces exercices « renforceraient l’interopérabilité de nos (…) doctrines, tactiques, techniques et procédures ».
Aucun détail n’a été donné sur le déroulement des exercices. L’ambassade du Japon à Manille a précisé dans un communiqué distinct que les exercices comprendraient une « formation aux combats contre les sous-marins ».
En début de semaine, le navire de guerre australien HMAS Warramunga est arrivé dans la province philippine de Palawan (ouest), qui borde la mer de Chine méridionale.
L’an dernier, les tensions régionales se sont intensifiées, la Chine affirmant de façon plus marquée ses prétentions sur des zones maritimes également revendiquées par les Philippines et le Japon, ainsi que sur l’île de Taïwan, gouvernée de façon autonome.
« Ces activités avec nos alliés australiens, japonais et philippins soulignent notre engagement commun à veiller à ce que tous les pays soient libres de voler, de naviguer et d’opérer là où le droit international le permet », a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, dans le communiqué conjoint.
« Nos opérations communes viennent soutenir la paix et la stabilité au coeur de notre vision commune d’une région libre et ouverte », a-t-il ajouté.
Après des incidents répétés ces derniers mois entre bateaux philippins et chinois, la Chine a reproché aux Philippines d’attiser les tensions dans une zone où Pékin et Manille ont des différends territoriaux de longue date.
Le 28 mars, le président philippin Ferdinand Marcos a affirmé que Manille ne se « laisserait pas réduire au silence, à la soumission ou à l’asservissement » par Pékin dans un communiqué particulièrement ferme après un accrochage avec des garde-côtes chinois lors duquel trois soldats philippins ont été blessés.
Des négociations entre les Philippines et le Japon en vue d’un pacte de défense qui permettrait aux deux pays de déployer des troupes sur le territoire de l’autre pays sont « toujours en cours », a indiqué un porte-parole du ministère philippin des affaires étrangères.
Manille a déjà conclu un accord similaire avec l’Australie et les États-Unis.