Elle pourra avoir lieu « si, du côté russe, il y a des éléments qui nous permettent de penser que cette réunion pourrait être utile », a précisé un conseiller du président François Hollande.
Moscou a fait état de cette rencontre après un entretien téléphonique mercredi en début d’après-midi entre le président français et son homologue russe Vladimir Poutine.
Après cet entretien, il a été décidé de « prolonger la discussion, notamment lors de la visite prévue le 18 mars à Moscou des ministres français des Affaires étrangères et de la Défense », a ainsi indiqué le service de presse de la présidence russe.
« Les dirigeants des deux Etats ont échangé leurs points de vue sur la situation de crise en Ukraine, notamment sur les possibilités d’activer la coopération internationale pour parvenir à un règlement dans ce pays », a-t-on ajouté de même source.
De son côté, l’Elysée avait indiqué un peu plus tôt que M. Hollande avait « demandé au président Poutine de tout faire pour éviter un rattachement de la Crimée à la Russie, qui serait une annexion inacceptable pour la communauté internationale ».
A quatre jours du référendum prévu dimanche en Crimée sur le rattachement de cette péninsule à la Russie, le président français a souligné que cette consultation « dont les préparatifs se poursuivent dans la plus complète opacité, n’a aucune base légale ».
La rencontre annoncée par Moscou et mise sous condition par la présidence française entre dans le cadre du Conseil de coopération franco-russe sur les questions de sécurité, créé en 2002 et qui se réunit en principe une fois par an alternativement en France ou en Russie.
La dernière réunion de ce Conseil s’est tenue en octobre 2012 en France. A la différence d’autres pays, la France n’a pas suspendu jusqu’à présent sa coopération militaire avec la Russie et prépare toujours la livraison à ce pays de navires de guerre du type Mistral.