Celui qui était vu, notamment au Canada, comme le symbole de l’impunité des agresseurs sexuels au sein de l’Église catholique, « est décédé jeudi après une longue maladie », a indiqué le père Ken Thorson des Oblats de Marie-Immaculée (OMI), dans une déclaration transmise à l’AFP.
Le nonagénaire, qui vivait près de Lyon, n’a finalement jamais été inquiété malgré plusieurs demandes d’extradition du Canada.
« Nous avons conscience que cette nouvelle sera difficile, en particulier pour les survivants et leurs familles qui ont plaidé pour qu’il soit traduit en justice au Canada », a poursuivi Ken Thorson.
« Nous regrettons qu’en dépit de tous les efforts, M. Rivoire ne se soit jamais rendu disponible et qu’il n’ait jamais eu à répondre aux accusations portées contre lui », a-t-il ajouté.
Joannes Rivoire a toujours contesté les accusations.
Ce prêtre, qui a quitté le Canada en 1993 après 33 ans de terrain, était visé depuis 2022 par un nouveau mandat d’arrêt canadien pour avoir agressé sexuellement une enfant dans l’Arctique canadien entre janvier 1974 et décembre 1979.
Mais, en octobre 2022, la France avait rejeté la demande d’extradition vers le Canada, expliquant qu’il s’agissait d’un cas complexe et qu’elle n’extradait pas ses citoyens.
Une décision très mal comprise au Canada où Marc Miller, le ministre canadien des Relations Couronne-Autochtones à l’époque, avait déclaré qu’il était « désolant de voir cette injustice grave se reproduire ».
Même les procédures d’exclusion de la congrégation, visant le religieux français, ont échoué.
Les Oblats de Marie-Immaculée (OMI), qui compte 3.700 missionnaires dans le monde a toujours expliqué n’avoir été informé qu’en 2013 de l’existence du premier mandat d’arrêt délivré contre lui … en 1998 au Canada.